"Les patients comprenaient": deux pharmaciens condamnés pour la vente de médicaments à l'unité

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"Les patients comprenaient": deux pharmaciens condamnés pour la vente de médicaments à l'unité

"Les patients comprenaient": deux pharmaciens condamnés pour la vente de médicaments à l'unité
Deux pharmaciens ont été condamné à une interdiction d'exercer de 6 mois, après avoir vendu des médicaments à l'unité. Ils assurent, sur RMC, que leurs patients comprenaient leur démarche. Ils ont décidé de faire appel.

Un couple de pharmaciens sanctionné pour avoir vendu des médicaments à l'unité en Corrèze. L'ordre des pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine leur reproche d'avoir dispensé des médicaments en dehors du cadre légal. Ils ont interdiction d'exercer pendant 6 mois, dont quatre avec sursis. Le couple a annoncé, jeudi, faire appel de cette décision. L'interdiction temporaire d'exercer est donc suspendue pour le moment.

Antoine Prioux et Eliza Castagné, qui travaillent chacun dans leur pharmacie, jugent cette décision "injuste". Face aux tensions d'approvisionnement, ils ont décidé d'ouvrir les boîtes de médicaments et de délivrer seulement la dose prescrite aux patients, comprimé par comprimé.

"Au début, ils sont étonnés, ensuite on explique pourquoi. Et là les patients comprennent. Personne ne souhaite le gaspillage des médicaments", argumente Antoine Prioux.

Dans les faits, cela lui permet de réguler les médicaments en tensions en partageant une boîte entre plusieurs patients. "On facture une boîte au patient numéro 1, et le patient numéro 2 qui vient nous voir pour ce même traitement qui est en tension d'approvisionnement, on va lui donner les doses", explique-t-il.

Antoine Prioux était "au courant" qu'il évoluait "dans un cadre hors la loi". L'initiative du couple a été vivement contestée par l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine. "On doit respecter les règles en termes de dispensation, en termes de traçabilité, en termes de sécurité. Et ce sont des éléments qui sont indispensables pour le patient", commente le représentant national de l'USPO Guillaume Racle.

Si la décision est confirmée en appel, Antoine Prioux compte bien trouver un remplaçant pour ne pas avoir à fermer sa pharmacie. Le couple a lancé une pétition pour être soutenu dans sa démarche. Elle approche les 5.000 signatures.

RMC

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